L’incendie du tunnel du Mont-Blanc survenu en 1999 a montré l’extrême vulnérabilité des usagers des tunnels lorsqu’un incendie a lieu. La principale cause de la non évacuation des usagers est le déplacement et la dispersion rapide des fumées opaques entrainant leur désorientation. La stratégie de ventilation longitudinale consiste à pousser vers l’aval toutes les fumées provenant de l’incendie afin d’éviter l’apparition d’une ’nappe de retour’ en amont de l’incendie. Ainsi, les usagers peuvent évacuer la zone sinistrée en amont dans un air sain et les secours atteindre l’incendie.
Les véhicules en aval n’étant pas bloqués peuvent également évacuer rapidement. Il existe une vitesse critique de ventilation en dessous de laquelle la nappe de retour se forme et empêche l’évacuation. Cette vitesse critique est fonction des paramètres physiques tels que la température, la puissance injectée, les dimensions de l’incendie et du tunnel. Les résultats expérimentaux que avons obtenus à l’aide de la maquette à échelle réduite du tunnel du Mont-Blanc ont permis de quantifier la dépendance de la vitesse critique en fonction des conditions à la source de l’incendie.